Si vous êtes des lecteurs habitués des blogs, vous avez déjà entendu parler de la Corrèze. Il faut dire que la région a invité des bloggeurs afin de faire parler d'elle. Ce billet est le compte-rendu de vacances personnelles. Tout ce que nous avons vu, nous l'avons choisi et payé. Ne fuyez pas, la région recèle de multiples trésors.Nous avons eu la chance de bénéficier d'une météo plus que clémente et de voir chaque site sans afflux de touristes.
Asseyez-vous et suivez-moi dans l'amazing Périgord...
Pour commencer, saviez-vous que l'on distingue 4 Périgords?
- le pourpre, région de Bergerac, à cause du vin produit dans cette région
- le vert qui est plus au nord à la limite du Limousin pour les verts pâturages où paissent les vaches
- le blanc vers Périgueux car la terre travaillée y est "blanche"
- et enfin le noir, région de Sarlat pour la truffe bien sûr ;)
1/ le trajet aller samedi 10/04/2010
Pour simplifier les choses et au lieu de prendre l’autoroute pendant 3h50, nous avons fait un tout petit détour de 6h pour aller visiter Conques. Grand bien nous en a pris car sur la route nous avons traversé de magnifiques villages :
- St Flour qui nous a vraiment charmés même si nous ne nous sommes pas arrêtés
- Laguiole où j’ai pris 5 minutes pour acheter une fouace
- Estaing qui était aussi magnifique
Tout au long de la route nous suivons des cours d’eau plus ou moins importants.
Certains panneaux prêtent à sourire...
Les vaches ne regardent pas que les trains...
Nous voici enfin à Conques.
Le bourg a conservé quasi intact le plan originel datant du Moyen-Age. Il doit son nom de Conques à la forme de « conque » (du latin concha, coquille, en occitan conca) du site admirable qu'avait choisi l'ermite Dadon pour se retirer du monde, au VIIIe siècle.
Même de loin la ville en impose. Elle se prête au jeu des photos de dessous,
de dessus
puis de l’intérieur. Nous empruntons de petites venelles assez raides et glissantes mais on se sent presque au Moyen-Age…
Les maisons sont très jolies, les décos
et les enseignes attirent mon œil avide.
Je croise même une caricature du nouveau pape....No comment ;)
Nous voici enfin devant l’abbatiale dont le tympan est magnifique.
En voici quelques détails ainsi que des restes du cloître attenant.
L’intérieur de l’église ne nous attire pas vraiment. Les vitraux de P. Soulage sont trop modernes et monochromes pour nous. Dommage…
En sortant nous entrons dans la petite crêperie qui fait face au parvis. Nous nous régalons de monstrueuses salades pour 12 euros avec cou d’oie farci, magret, gésiers…Les portions sont gargantuesques, du coup pas de dessert.
Conques est une des étapes les plus renommées du pélerinage vers St Jacques.
Un dernier tour en ville et nous reprenons la voiture.
Il est déjà 16h, nous oublions St Cirq Lapopie, il faut rejoindre notre gîte à presque 3h de là.
Sur l’autoroute une jolie surprise, le péage est habité par…des lapins.
19h30, presque à l’heure et quasi sans se perdre nous voici à Segonzac, lieu de la grange des suds dont nous avons réservé la partie gîte. Il est très grand et lumineux, 3 chambres, un jardin. Je sens qu’on va être bien…
la grange des suds, je l'ai repérée sur M6 dans l'émission 100% mag et je ne regrette pas ce choix.
Pas loin du gîte, le château de particuliers...
2/ Rocamadour/Martel Dimanche 11/04/2010
Le dimanche, nous nous dirigeons vers Rocamadour qui accueille ses médiévales.
Bienvenue.
Une fois garés sur un parking tout en bas de la cité, nous remontons en petit train jusqu’à la porte principale.
Là nous déambulons au milieu d’une rue marchande qui n’est pas sans rappeler le mont st Michel.
Les vendeurs sont tous déguisés en marchands médiévaux (déguisements fournis par la mairie)
et les menus ont été adaptés à l’occasion.
Les décos sont comestibles (façade en pains).
On croise parfois des soldats que nous retrouverons en fin d’après-midi, une troupe de ménestrels…qui inspire Baptiste.
On manque dépenser toutes nos économies dans un joli magasin mais le caractère peu affable du propriétaire (un anglais si j’en juge par les deux mots qu’il nous a adressés pour nous virer quand nous avons voulu photographier ses chats (des animaux hein pas des décos).
Du coup nous passons notre chemin après avoir immortalisé la devanture histoire que vous la reconnaissiez si vous passez par là…Baptiste y montre d’ailleurs toute sa bonne humeur ;)
Nous prenons ensuite l’ascenseur
pour accéder au niveau du sanctuaire puis le funiculaire qui nous emmène aux remparts. Bel attrape-couillon, après avoir déboursé quasi 20 euros à 4 (enfin 3, Baptiste ne paye pas) nous ne verrons rien d’en haut, il faut encore débourser 2 euros par personne !!!
Du coup nous redescendons à pied enchainant les virages et découvrant peu à peu les 14 calvaires du Christ.
En bas les artificiers ont déjà tout installé pour l’embrasement de la cité du soir mais nous serons déjà partis. Il faut dire qu’entre le grand air et la marche intensive en montée, nous sommes KO chaque soir !!! Nous croisons des gueuses qui vont d’un bon pas ;)
Baptiste tente ses premières prises de vue ;)
De retour au sanctuaire, nous reprenons l’ascenseur et le liftier explique à Baptiste que le long des façades calcaires se cachent des bébés dinosaures. Les enfants les cherchent en vain ;)
Il est déjà 13h30 et nos estomacs crient famine. Nous choisissons la maison de famille, de crainte que les enfants ne boudent les menus médiévaux promettant moults péteux couennes ;)
Notre choix bien que peu médiéval et peu régional n’en sera pas moins savoureux. Jugez plutôt.
Salade amadourienne et crêpe de l’Ouysse caleront les estomacs les plus exigeants.
Avec le café, une mini galette st Michel ;)
Dans la rue, un magasin s’est spécialisé dans les fruits rouges. Nous y dénichons de superbes fraises de Beaulieu sur Dordogne.
Nous croisons ensuite la route d’un archiviste qui propose de montrer ses recherches sur notre nom de famille et sur les blasons affiliés, le tout accompagné par les ménestrels et une jeune harpiste.
Puis nous entrons dans un ancien pressoir qui abrite désormais une galerie d'art où nous craquons pour des vues de Sarlat et la région.
Il est déjà 16h et nous rejoignons le champ-parking sur lequel les chevaliers vont combattre. Il s’agit d’une troupe qui reconstitue les combats à l’épée et vous pouvez voir qu’ils n’y vont pas de main morte !!!! Il y a même eu des coups sur la tête qui ont fait frémir le public. Bien sûr nous soutenons l’écuyer face au seigneur du coin qui nous assomme d’impôts ;)
Il est pas mimi le porte-étendard???
Et c’est l’arbitre du premier tournoi, le maréchal des lices qui l’emporte au final.
Il est trop tard pour tenter Padirac ce soir, nous allons donc visiter le centre de Martel, la ville aux 7 tours.
C'est une autre ville médiévale où les enseignes (mêlées à celles de Rocamadour) attirent encore une fois mon œil.
Les façades sont plus belles les unes que les autres et se découpent dans le ciel d’un bleu limpide.
La ville est connue pour sa grande halle en plein centre.
Le même lieu version dessin et en live...
Sur le chemin du retour, nous stoppons dans une ferme où nous achetons quelques conserves
et où nous arrivons juste à temps pour assister au gavage des canards.
Il faut savoir que le foie du canard pèse 50g à la base. Le gavage dure 14 à 21 jours à raison de deux fois par jour et à la fin il pèse entre 500 et 600g environ. Pour les oies, le gavage se fait sur 4 semaines à raison de 3 fois par jour car les oies digèrent en 6h alors qu’il en faut une dizaine au canard. Le foie des oies passe de 80g à 700/850g environ. Les volatiles sont gavés avec du maïs cuit à l’eau auquel on ajoute de la graisse . Les grains ne sont pas écrasés. En fait avant on les gavait avec l’engin que vous voyez en bas à droite sur la photo, un engin manuel. Aujourd’hui il est électrique. C’est une sorte de vis sans fin qui fait descendre les grains de maïs dans l’estomac du canard.
Un petit tour pour voir les énormes cochons, les poussins, les moutons d’Ouessant, les ânes,
aux ongles très très très longs....
les oies (pas sympa les volatiles qui nous accueillent en sifflant, crachant, criant…) et nous retournons au gîte.
3/ Lascaux / Regourdou lundi 12/04/2010
Vous n’êtes pas sans savoir que Lascaux n’est pas accessible au public. Une grotte en fac-similé montre deux des salles de Lascaux révélé à Lascaux II.
On y découvre la salle des taureaux où 5 énormes taureaux ou plutôt des aurochs dont un de près de 5 mètres de long (une des caractéristiques du site est qu’il montre des animaux de grande taille) ornent le haut de la salle accompagnés de vaches, de cerfs et de chevaux. L’âge des peintures a été estimé à 17000 ans grâce à la datation des objets trouvés sur le site. Elles sont réalisées grâce à des pigments naturels noir, jaune et rouge (ocre, manganèse). On a découvert des traces d’échaffaudage ayant permis aux peintres de réaliser ces fresques. Les peintres (peut-être des chamans) étaient éclairés avec des « lampes » faites à base de graisse de rennes et de brindilles servant de mèches le tout posé dans des pierres creuses. Ce qui est dommage c’est qu’on ne peut pas faire de photos même sans flash et que la boutique (qui ferme de 12h à 14h30 pendant ces vacances scolaires) ne vend que quelques cartes montrant un seul animal par carte. Aucune vue d’ensemble n’est disponible.
La deuxième partie appelée diverticule axial montre surtout des vaches et des petits chevaux dits chinois sur la partie haute et le plafond.
La grotte originale a été découverte il y a 70 ans (le 12 septembre précisément) par 4 jeunes garçons qui essayaient de récupérer leur chien Robot coincé dans une faille.Marcel Ravidat[5] découvre l'entrée de la cavité lors d'une promenade sur la commune de Montignac en Dordogne avec ses camarades Jean Clauzel, Maurice Queyroi et Louis Périer . Eblouis par les peintures ils ont gardé le secret 3 jours avant de tout avouer à leur instituteur féru de préhistoire qui appela l’abbé Breuil, le spécialiste de la préhistoire de l’époque. Enfin ça c'est la version pour les touristes , il paraît que la vérité est toute autre.....
Les 2 inventeurs de la région sont aujourd’hui décédés, leurs deux amis parisiens viennent chaque année à la grotte le 12 septembre pour commémorer cette découverte.
A noter que la grotte n’était pas un lieu d’habitation mais plutôt de recueillement.
Après cette visite, 1 km plus haut se trouve le site du Regourdou où fut découvert en 1957 une sépulture humaine de Néanderthal ainsi que de nombreuses sépultures d’ours.
Leur inventeur M. Roger Constant a d’ailleurs réintroduit les ours des Pyrénnées et nous avons fait connaissance avec Flore la maman, Charly (3.5 ans), les jumeaux Léopol et Balou qui pèsent chacun 350 kgs
et enfin les anciens Roger et Copain 400kgs chacun pour 24 ans. Les ours n’ont aucun souci de consanguinité et Charly pourra faire des petits avec sa mère quand il sera « majeur ».
Vous avez vu les petites papattes de nos amis???
Nous avions prévu d’autres visites mais nos organismes vacanciers se rappellent à nous : ce sera sieste pour tous….Demain il faut se lever tôt et retourner à Rocamadour.
Les chenilles aussi sont en pleine procession...
Tout au long de nos déambulations, nous avons la stupeur de voir ce genre de panneaux
Au début ils sont exclusivement réservés aux élus mais peu à peu on en trouve d'autres natures.
Quelques recherches plus tard, je découvre la tradition du "mai" ou plutôt de l'arbre de mai. Les liens vous renvoient vers des explications très claires. Ils sont fous ces périgourdins;)
4/ Rocamadour (transhumance)/Padirac Mardi 13/04/2010
Réveil aux aurores, petit déjeuner vite fait et nous filons pour Rocamadour. Timing parfait, nous y sommes pile à 10h. Sur le parking où avant-hier se défiaient les chevaliers se trouve un enclos avec un troupeau de moutons surexcités qui tournent en rond.
5 petits agneaux les suivent, s’arrêtant de temps en temps, l’air de se demander ce qui prend les « adultes » de courir ainsi…
Deux chiens de berger se relaient et sortent du troupeau l’animal que les bergers leur demandent, c’est impressionnant. On a l’impression de revoir Billou, le chien de nos amis du Cantal.
Les enfants passent les uns après les autres de l’autre côté de la barrière pour tenter d’attraper et caresser les agneaux, ce qui ne se fait pas sans rigolades…
Le temps des discours est terminé, la 4° transhumance Rocamadour/ Luzech est déclarée ouverte.
L’enclos est ouvert et le troupeau s’élance comme pris de folie. Les bergers y vont au pas de course. A l’arrière, 4 calèches suivent ainsi qu’une centaine de randonneurs armés de bâtons de marche et de sacs de pique-nique. Le voyage va durer 5 jours .
Pour nous il est temps de filer, direction le gouffre de Padirac.
Il est à 103 mètres sous terre et il ne reste que 9 mètres entre le haut de la voûte et la surface de la terre ce qui laisse penser que tôt ou tard un deuxième gouffre sera créé par effondrement du sol . Le premier a eu lieu à une date inconnue mais antérieure au III° siècle.
C'est une cavité naturelle de 75 m de profondeur et 33 m de diamètre qui s'ouvre dans la surface du Causse de Gramat, sous lequel à 103 m coule une rivière souterraine.
Il a été habité à une époque mais on l'a toujours considéré comme l'entrée du Diable...
La descente peut se faire à pied ou grâce à trois ascenseurs successifs. Ensuite une barque nous fait traverser le lac de la Pluie. Nous sommes guidés par « pépé du 34 », un sacré blagueur qui fait mine de nous faire chavirer pour faire monter l’adrénaline. Après la traversée, deux salles se visitent à pied avec un autre guide.
Tout comme à Lascaux les photos sont interdites, il faudra se contenter des cartes postales. L’eau est à 12°, l’air à 13°. Il fait trop sombre pour que des poissons se développent mais il y a une variété de crevette blanche et aveugle avec antennes tactiles et des chauve-souris.
Après un pique-nique rapide, direction Sarlat et son centre ancien qui nous émerveille.
La photo sur les oies est un grand classique,
nous n’y échappons pas,
pas plus qu’à celle du badaud.
Une fois de plus les enseignes attirent mon œil, il va falloir que j’en fasse un livre un jour ;)
Les enfants finissent par y prendre goût ;)
L’ancienne église Ste Marie a été transformée en marché couvert.
En sortant de la cathédrale St Sacerdos,
nous faisons face à la maison où la Boëtie, l’ami de Montaigne, est né.
Nous reprenons la voiture pour tenter notre chance à la grotte des Eyzies mais malheureusement, à moins de s’y prendre quinze jours en avance, pas moyen d’obtenir un billet. Du coup nous poussons jusqu’à Tursac et le village troglodytique de la Madeleine. Il a surtout été utilisé du X au XVII° siècle mais le site date de la Préhistoire.
Nous pouvons aussi y voir une copie des lampes utilisées à Lascaux il y a 17000 ans....
A la sortie, le musée de la Préhistoire nous expose un homme de Néanderthal et un dinosaure.
Pas très loin, le fort de la Roque St Christophe.
Sur la route des élevages d’oies et de canards et partout du foie gras à vendre…
Nous croisons également une curieuse maison sur « pilotis » qui se révélera être un ancien pigeonnier, surélevé pour éviter les rongeurs et autres indésirables et avec un pignon supplémentaire pour éviter les rapaces si je ne m’abuse. C’est ce qu’on peut appeler une boîte mail à l’ancienne ;)
5/ Bordeaux / Périgueux mercredi 14/04/2010
Encore un lever tôt car à 9h30 nous avons rdv chez Auntiejo avec George et des cannelés, Bordeaux oblige. C’est un plaisir de se retrouver après deux tentatives ratées et les 2h passent comme l’éclair. Il est temps pour Joelle de prendre son avion pour partir …vers chez moi, et pour moi de rejoindre la place Gambetta près de laquelle m’attendent Véro et Bergeou.
Nous nous retrouvons à « L’autre salon de thé » avec Noémie, la cadette de Véro . Les 3 enfants s’observent en silence tout le repas puis se mettent d’un coup à jouer ensemble comme s’ils se connaissaient depuis toujours…
Le menu de maman, poulet crème basilic pommes sautées et crumble .
Pour moi le méli-mélo de tartes avec salade composée, tarte végétarienne et tarte chèvre/pommes/noix, un régal. En dessert, la tarte pistache coco framboises.
Je lorgne le banoffee pie de Véro mais je crois que je n’aurais pas pu ;).
Les enfants se partagent le fondant en chocolat et calent avant la moitié ;)
Pour digérer un peu, les filles m’entrainent dans les boutiques de perdition du centre piéton. D’abord du thé, plein de thés puis des livres à la célèbre librairie Mollat et ensuite des épices chez TOC. Il est déjà temps pour nous de les laisser si on veut sortir de Bordeaux « facilement » avant la sortie des bureaux.
Comme nous partons tôt, nous faisons un arrêt à Périgueux pour entrapercevoir la vieille ville et déguster une glace. Je me laisserais bien tenter par un célèbre pâté de Périgueux mais le plus petit coûte 53 euros…pièce !!! Du coup on opte pour la version terrine plus raisonnable (68 euros le kg quand même) mais très savoureuse, ainsi que de la poitrine de porc roulée farcie et de la terrine de pintade.
Ces charcutailles accompagneront à merveille le pain au feu de bois de la boulangerie de St Robert, les rocamadours fermiers dénichés à Montvalent (là où la rivière souterraine du gouffre de Padirac a sa résurgence à la fontaine St Georges) et succulents et enfin les fraises de Beaulieu s/ Dordogne. Des régals en perspective….
Nous déambulons parmi les rues tantôt médiévales,
(façades et portes penchées...)
tantôt Renaissance
pour finir à la cathédrale St Front.
Il est déjà 19h, temps de rejoindre notre gîte.
A mon retour, j'ai utilisé le thé Yuzu Temple de Mariages Frères pour réaliser des crèmes brûlées délicieusement acidulées, accompagnées de financiers également au Yuzu.
Pour les crèmes, infuser 1 cs de thé dans 350g de crème liquide pendant au moins 1h. Battre 4 jaunes d'oeufs avec 70g de miel neutre. Ajouter la crème filtrée. Verser dans des ramequins et cuire 1h15 à 100° avant de réserver au frigo jusqu'au moment de dorer au sucre/chalumeau.
Pour 8 gros financiers, mélanger 5 blancs d'oeufs avec 60g d'amandes en poudre + 170g de sucre glace + 1 cs dethé Yuzu, le tout finement mixé. Ajouter 62 g de farine, 1.5g de levure chimique et enfin 90g de beurre noisette. Cuire 20 minutes environ à 230°.
J'ai emporté le tout chez Khala pour un goûter rendu encore plus gourmands par ses énormes cookies tout choco.
6/ Castelnaud la chapelle, la Roque Gageac, les gabares, Jeudi 15/04/2010
Pour ce sixième jour nous avons pris l’option glandouille le matin. Les enfants jouent au soleil et s’éclatent, maman fait la lessive et nous déjeunons dehors avant d’embarquer pour le château de Castelnaud la chapelle. Bergeou nous a raconté une légende du coin qui dit qu’un ange a survolé la Dordogne avec un sac plein de caillous et que chaque caillou tombé a donné un château. On ne peut que le croire quand du même endroit on aperçoit Marqueyssac,
Beynac,
Castelnaud
et qu’on sait que juste à côté il y a encore entre autres le château des Milandes….
Dans le village
nous restons fascinés par un tourneur sur bois
qui réalise devant nous de belles toupies à l’ancienne (ou fiarde comme on dit en Dauphiné).
Je n’ai pas pu résister au plaisir de le filmer.
Sa femme, elle, réalise des poteries qu’elle peint à main levée avec des pigments naturels.
Juste à côté, un atelier propose des écharpes et chapeaux originaux. Je craque et Manon aussi...
Le château de Castelnaud a été malmené par les guerres et est tombé de nombreuses fois dans des mains étrangères (vikings, anglais, …ont beaucoup occupé le coin).
Il a été abandonné aux mains des villageois qui l’ont dépouillé en partie de ses pierres puis racheté par un particulier qui l’a entretenu et y a créé un musée de la guerre au Moyen-Age.
Après le jardin médiéval,
les enfants découvrent (enfin redécouvrent pour les miens qui avaient déjà vu ces engins au château de Gilles de Retz lors de nos vacances vendéennes) les machines de guerre de l’époque et les armes.
Les trébuchets et autres couillards n’ont plus de secrets pour eux
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mais Baptiste reste fasciné par les épées et armures.
Coup de chance, ils peuvent essayer chacun un costume. Pour Manon ce sera celui de la dame du château mariée à 12 ans !!! La robe est couleur gueule (rouge) pour symboliser l’amour, le surcot est couleur azur avec un léopard or, emblême du château.
Pour Baptiste, une partie d’armure : le casque appelé salade, les gantelets, les protège-pieds et un haubert matelassé. Il s’entraîne ensuite à porter l’épée. Sachant qu’une armure complète pèse environ 30 kgs, vous imaginez les pauvres chevaux qui portaient tout ce poids…Quant aux chevaliers, ils ne pouvaient pas s’habiller seuls et c’est un miracle qu’engoncés dans tout ce fatras de métal ils puissent combattre…
La traditionnelle photo derrière les faux costumes attire à chaque fois les enfants.
Des remparts
nous admirons les gabares qui naviguent sur la Dordogne.
Du coup nous redescendons sur la Roque Gageac
pour en emprunter une
pendant 6.5 km. La visite est très agréable et le commentaire est instructif sans être lassant.
Nous voyons les maisons du village, la demeure de Tarde,
ami de Galilée, l’endroit où en 1954 la roche a cédé,
ainsi que les traces des anciennes maisons détruites par l’éboulement.
Cette semaine je suis allée voir Camping 2 (de la bonne daubasse comme on dit) et dans les 5 premières minutes on voit Castelnaud et la Roque Gageac, ça m'a presque rendue nostalgique...
Un peu plus loin, la Malatrie, un château d’à peine 100 ans mais construit façon XVII°
et juste à côté des maisons jumelles qui abritaient la maladrerie, c'est-à-dire l’hôpital des lépreux. On les installait en bordure de village pour les éloigner mais aussi pour effrayer les attaquants.
La Dordogne déborde régulièrement et les habitants du village utilisent principalement le 1° étage (qui peut également être inondé parfois), le rez-de-chaussée servant de garage, de boutique l’été,….
Le long de la rivière, nous croisons l’embouchure du Séou avec ses jolies cascades.
Les arbres abritent moults nids et en particulier une héronnière.
La gabare est construite comme les anciennes qui ne sont plus en circulation, la promenade sous le soleil est agréable et prétexte à quelques photos de famille, chose rare.
Ne me trouvez-vous pas un petit air de Marc Veyrat avec mon chapeau ??? ;)
Déjà nous accostons à la Roque Gageac et reprenons la voiture. Sarlat, Coly ( ; ) ) et enfin de nouveau notre gîte. Juste avant je m'arrête pour immortaliser (sous les yeux ahuris des autochtones) ce panneau qui me fait sourire.
7/ Castel-Merle , vendredi 16/04/2010
Pendant que je retrouve un vieux copain de lycée qui habite la région, Maman emmène les enfants à Castel-Merle faire un atelier sur le thème de la Préhistoire.
Les enfants se sont essayés au tir avec propulseur
puis ils ont visité un abri sous roche.
Les hommes faisaient alors des trous dans la pierre pour pouvoir fermer la grotte avec des peaux d’animaux. Pour dormir ils disposaient des galets plats sur le sol puis des feuilles, de la mousse et enfin des peaux d’animaux.
Ils ont observé un monsieur taillant des silex avant de rejouer avec le propulseur ce qui leur a beaucoup plu.
L'animatrice est la petite fille de l'inventeur de la grotte et la famille l'a unanimement trouvée géniale.
A leur retour nous sommes allés juste à côté à Hautefort voir le château
et les anciens hospices,
ainsi qu’un puits que maman adore.
Il est alors temps de refaire nos valises pour reprendre le chemin du retour.
On a adoré la région et c’est sûr qu’on y reviendra, le plus vite possible…
Pour garder encore un peu les vacances en nous, j'ai utilisé des rocamadours fermiers qui avaient mal supporté le voyage dans un cake gourmand (encore plus si on le déguste froid).
- 150 g de farine
- 1 sachet de levure
- 3 oeufs
- 125 ml lait
- sel
- 1 dl d'huile (moitié neutre, moitié Pécan du moulin de la Tourangelle)
- 6 rocamadours
- 2 tranches de jambon cru
J'ai mixé le tout et cuit 30 minutes à 180° dans un moule à cake.
Attention c'est le printemps, pensez à sortir couverts....
The End....