5 jours chez leur père, luge et piscine, 5 jours chez papy mamy dans le sud, mer, crocodiles etc....Ils en ont bien profité.
Pour ma part la première semaine a été sous le signe des bactéries (vive l'angine à strepto ;) ) et du cinéma selon les amis qui ont vainement voulu me joindre....
Mais la deuxième semaine, avec mes deux amis antibio et cortisone nous avons changé d'air.
Première étape, Taulignan, petit village proche de Grignan à la limite Drôme/Vaucluse pour poser les enfants chez les grands-parents.
La chambre a été refaite et on dirait une chambre de luxe dans une maison d'hôtes, jugez plutôt...
Après une raclette pantagruélique et un bon dodo, j'ai laissé les enfants et ai pris la direction du sud/sud-est.
Depuis le divorce, nous avons avec Manon décidé de visiter peu à peu les régions françaises que nous ne connaissons pas. Cette fois je suis partie seule direction Toulouse la ville rose.
J'ai poussé un peu plus au nord, vers la ville de Moissac car on m'avait recommandé son tympan.
La place devant l'abbatiale St Pierre est joliment ombragée par un magnolia et ses bancs accueillent de plantureuses statues de l'artiste Toutain.
le Cloître et l’Eglise Abbatiale
avec son célèbre Tympan.
Effectivement ce tympan est magnifique et l'église l'est tout autant : fresques, statues, chapiteaux...
Juste à côté se trouve le cloître.
En haut à droite la vierge de Moissac.
Le cloître est unique par son ancienneté :
il est achevé en 1100.
L’ensemble architectural est intact, ses soixante seize
chapiteaux et les piliers d’angles constituent un véritable
panorama de la sculpture médiévale. Quarante
six des chapiteaux présentent la particularité
d’être historiés en ce sens qu’ils narrent certaines
scènes des Saintes Ecritures ou de la vie des Saints.
La richesse iconographique et stylistique de ce
monument en fait un haut lieu de l’art roman.
Le tympan de l’abbatiale Saint Pierre, grand parmi
les grands ouvre ‘‘la porte du ciel’’. Cette oeuvre
d’art, accomplie par un sculpteur de génie, illustre
en effet, la vision de l’Apocalypse, transcrite
du Livre de Saint Jean, et fidèlement représentée
dans sa splendeur et sa démesure.
En franchissant le seuil de l’abbatiale, on entre dans
un lieu de recueillement totalement ‘‘illuminé’’ par
les décorations murales, reconstituées à l’identique,
qui recouvrent murs et voûtes. On peut également
y admirer quatre magnifiques ensembles de
sculptures polychromes et un mobilier somptueux.
Je ne suis pas croyante mais j'ai un faible pour les cloîtres et les bâtiments religieux, je trouve qu'ils dégagent une atmosphère particulière qui invite à la sérénité. J'ai donc pris mon temps pour admirer les chapiteaux, pour croiser St Martin et ses confrères...puis j'ai repris la direction de Toulouse.
En route pour St Sauveur, lieu de résidence choisi pour ces deux jours, les références au pélerinage sont nombreuses car nous sommes sur la route de St Jacques de Compostelle.
Je quitte le Tarn et Garonne pour atteindre la Garonne et la chambre d'hôtes dénichée sur internet. Cette fois le choix s'est porté sur la Castellane. Si vous passez dans le coin et si vous avez la chance qu'il reste une chambre de libre, n'hésitez pas...
Nous avions opté pour la chambre chats, lumineuse (pas moins de 4 fenêtres ) et spacieuse, que ce soit le lit ou la douche, un vrai cocon de bien-être.
Selon la météo, le petit déjeuner se prend dans la cuisine équipée située entre les chambres ou sur la splendide terrasse.
Tout a été refait avec beaucoup de goût il y a 4 ans.
Après une bonne nuit et un solide petit déjeuner, il est temps d'affronter Toulouse... J'avais pris mes infos auprès de Flo pour préparer ma journée.
Entre culture et gourmandise, je me suis régalée.
J'ai commencé par une visite à St Sernin où une fois de plus j'ai été frappée par la beauté des sculptures de pierre. Le ciel bleu qui accompagnait mes déambulations a accroché un sourire rêveur à mes lèvres tout au long de cette journée même si peu à peu mes pieds se sont rappelés à ma mémoire....
La basilique Saint-Sernin de Toulouse est un sanctuaire bâti pour abriter les reliques de saint Saturnin évêque de Toulouse, martyrisé en 250. Devenu l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Occident médiéval, elle fut desservie, depuis le IXe siècle au plus tard et jusqu'à la Révolution française, par une communauté canoniale. Saint-Sernin est la plus grande église romane conservée en Europe.
La rue du Taur qui mène de la place du Capitole à la basilique tire d'ailleurs son nom des circonstances du martyre, Saturnin ayant été tiré par un taureau furieux sur ce qui était alors une route sortant de la ville. L'édifice conserve 260 chapiteaux romans[1] et est le symbole de l'architecture romane méridionale. Toulouse recevait alors la visite de nombreux pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, ou venus honorer les reliques de saint Saturnin.
La basilique Saint-Sernin fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[2]. |
Flânant le long des rues, le nez à la fois sur mon plan, devant moi et en l'air (merci Hélène de m'avoir filé cette manie qui rallonge fortement chaque visite!!!) je me suis dirigée vers les Jacobins.
L'Ensemble Conventuel des Jacobins de Toulouse, ancien couvent des Frères Prêcheurs, est un magnifique exemple de construction monastique des XIIIe et XIVe siècles, entièrement réalisé en briques, véritable joyau de l'art gothique languedocien.
L'église est un monument exceptionnel empreint d'une profonde harmonie qui, en réalité, n'est qu'apparence. Cette très forte impression d'unité dissimule, de fait, une construction compliquée, réalisée en étapes successives qui répondaient à des besoins sans cesse renouvelés de l'Ordre des Frères Prêcheurs alors en pleine expansion.
Le contraste est spectaculaire entre l'aspect massif, voire austère, de l'extérieur et l'extraordinaire légèreté de l'architecture intérieure : une double nef est séparée par des colonnes de vingt-deux mètres de haut, d'où jaillissent, portées à vingt-huit mètres, des voûtes d'ogives qui se terminent par le rayonnement des nervures du gigantesque et célèbre palmier.
Des couleurs chatoyantes, habilement réparties entre valeurs froides et chaudes, font vibrer l'édifice sans nuire au rigoureux agencement des volumes et des surfaces. Cette atmosphère lumineuse reflète les aspirations d'une nouvelle génération de Frèrers Prêcheurs qui tout en respectant la volonté d'humilité de Saint Dominique, fondateur de leur ordre, imposent dans le dernier quart du XIIIe siècle, une esthétique nouvelle.
Les bâtiments monastiques de l'ancien couvent s'agencent selon un schéma qui a su se libérer de la stricte ordonnance des constructions de la période romane, édifiées sur le plan-modèle de l'abbaye de Saint Gall.
La salle capitulaire, le réfectoire, la sacristie ainsi que la petite chapelle funéraire, dédiée à Saint Antonin et décorée d'un ensemble de peintures murales du XIVe siècle unique à Toulouse, s'organisent autour du grand cloître, orné d'élégantes colonnettes et de chapiteaux en marbre à décor floral et animalier où s'illustre une production d'ateliers locaux que l'on retrouve dans les cloîtres bâtis à la même époque à Toulouse.
Le réfectoire, dans lequel sont organisées des expositions de prestige telle "Toulouse, sur les chemins de Saint Jacques" est un des plus amples qui ait jamais existé dans l'architecture monastique. C'est un splendide vaisseau long de 60 mètres, recouvert d'une charpente lambrissée, baigné de lumière qui pénètre par des baies à lancettes trilobées. Cette belle construction, décorée de motifs géometriques du XVe siècle, a été édifié sous le priorat du Frère Loup et achevée avant la Noël de 1303. C'est là que Gaston Phébus offrit un banquet fastueux au roi Charles VI et à sa suite lors de leur venue à Toulouse à la fin du XIVe siècle.
Pour éviter de se tordre le cou, des miroirs sont installés au sol pour admirer plus facilement le plafond et le fameux "palmier".
Encore un cloître (je vous fais grâce des photos, un troisième arrive bientôt, sauf celle-ci où l'on aperçoit les colonnes à travers un vitrail moderne,
et celle-là, une fresque fabuleuse, difficile à restituer en photo.)
et je continue mes pérégrinations.
Je me retrouve devant le Capitole, la célèbre place toulousaine.
En fermant les yeux je m'imagine bien ici fêtant une victoire du club de rugby toulousain...
Derrière le Capitole je retrouve des sculptures de la même famille que celles de Moissac.
Un peu partout dans les rues se trouvent des plans qui permettent de toujours savoir où l'on est (et c'est bien agréable).
En levant le nez, j'admire tantôt de belles façades,
tantôt de beaux réverbères.
Les frontons des églises sont tous plus beaux les uns que les autres,
et les immeubles sont richement décorés.
J'avoue un faible pour les poignées de porte et les belles grilles.
Sur les conseils de Flo, je me suis ensuite dirigée vers la rue des Tourneurs. Un délicat parfum l'embaume, celui de la pomponnette, une délicieuse brioche à la fleur d'oranger. Mordre dedans c'est comme mordre dans un nuage...
Juste à côté se trouve le magasin du Paradis gourmand. j'ai craqué pour la déco mais une vendeuse peu amène m'a fait reposer mon panier et faire de précieuses économies!!!
Puis mes pas m'ont menée vers un 3° cloître, celui des Augustins qui abrite aujourd'hui un musée.
Avant de devenir un musée, les bâtiment de l'actuel Musée des Augustins étaient une maison de l'ordre des ermites de saint Augustin. Dans son emplacement actuel, à l'intérieur des murs de la cité, le couvent des Augustins de Toulouse fut construit en 1309 avec l'autorisation du pape Clément V. Il fut transformé en musée après sa suppression à la Révolution française.
Le Musée des Augustins fut ouvert au public le 27 août 1795 par décret de la Convention, très peu de temps après le Louvre. Il accueillit dans un premier temps le Muséum Provisoire du Midi de la République ainsi que l'école des Beaux-Arts. La collection se constitua à partir de saisies révolutionnaires et de dépôts de l'État. C'est l'un des musées les plus vieux de France après le Muséum central de Paris[1].
Mais au début du XIXe siècle, plusieurs bâtiments furent détruits notamment le réfectoire à la place duquel Viollet-le-Duc et son élève Darcy édifièrent un impressionnant escalier et des salles d'exposition (1873-1901). En effet, la ville de Toulouse avait chargé Urbain Vitry de faire disparaître les caractères religieux du couvent. L'archéologue Alexandre du Mège s'occupa du cloître et l'aménagea de façon à pouvoir entreposer les collections médiévales réunies lors des destructions des bâtiments religieux de Toulouse comme le cloître de la basilique Saint-Sernin. Eugène Viollet-le-Duc finit d'aménager le musée en 1873. Aujourd'hui, le cloître abrite une reconstitution de jardins de l'époque médiévale. Le nouveau musée n'ouvre ses portes qu'en 1901.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1840 (parties médiévales) et inscrit (escalier Darcy)[2].
Pas de chance pour moi, la partie qui m'attirait le plus (épigraphie médiévale) était fermée au public, je me suis contentée de démabuler devant des sarcophages, St Michel terrassant le dragon et une vierge qui a tout de Dark Vador ;)
J'avoue que le cloître est magnifique, encadrant un jardin médiéval très soigné, mais les chapiteaux m'ont moins parlé qu'à Moissac...
Le deuxième jour s'achève ainsi à la Castellane. Le mercredi matin, j'ai repris la route, un indicible sentiment de liberté flottant autour de moi. Pas d'enfants, pas d'horaires, pas de contraintes. Je peux m'arrêter où je veux quand je veux. Et c'est ce que j'ai fait à moins d'une heure de Toulouse. Sur l'autoroute, un panneau annonce Mirepoix avec des images ne laissant aucun doute sur l'origine médiévale de la ville. Je sors donc de l'autoroute et guide ma voiture (enfin le gps guide ma voiture) vers ce hâvre de paix.
Un peu floues, diluées par les siècles, ses origines remonteraient aux Celtes ; la ville aurait, dit-on , été anéantie par les barbares. Plus tard, revitalisée par les commerces et les industries d'alors, quelques puissants monastères s'installent et contribuent ainsi au rayonnement de Mirepoix. Mais la ville est à nouveau détruite en 1289 - par les eaux - lorsque le barrage de Puivert cède, emmenant tout sur son passage. Reconstruite, mais cette fois de l'autre côté de l'Hers, Mirepoix retrouve la prospérité, pour être à nouveau mise à feu et à sac par des bandes armées. On érige alors, au cours du XIVème siècle, des murailles et quatre portes fortifiées.
La porte d'Aval (ci-contre - cours Maréchal de Mirepoix), flanquée de ses deux meurtrières, est la seule qui subsiste, fier témoin de ces temps révolus. À l'intérieur de l'enceinte, des rues perpendiculaires sont tracées autour de la place centrale, donnant ainsi à Mirepoix le visage qu'on lui connaît aujourd'hui.
Je commence par la cathédrâle St Maurice.
Puis je me dirige vers la place des couverts. Tout autour des façades médiévales à colombages, je ne sais où regarder...
Mais inexorablement l'oeil finit par arriver à la maison des consuls.
La place centrale ou place des couverts
Les maisons à colombages sur galeries de bois constituent une galerie couverte ornée par endroits de sculptures.
La Maison des Consuls (ci-dessous) en est la plus belle expression. Au-dessus de la poutre maîtresse,
reposent des pièces de bois ou sommiers, tous sculptés sur lesquels sont posées les solives.
L'about au côté extérieur de celles-ci est aussi sculpté.
Femmes à coiffe, tête barbue, hommes couronnés, tortue...
Chaque magasin, chaque café arbore fièrement une enseigne et je ne me lasse pas de les immortaliser.
Puis je finis par reprendre la voiture. Avant de rejoindre l'autoroute, une pause à Fanjeaux, autre cité médiévale.
Un peu plus loin, une aire d'autoroute offre un panorama imprenable sur la cité de Carcassonne mais ce sera pour une autre fois.
Il est temps de rentrer et de se replonger dans ce séjour à travers quelques gourmandises...
Les violettes bien sûr mais aussi de divines bouchées chocolatées de l'atelier du chocolat de Bayonne,
une pomponnette et tiens.....des cannelés de Baillardran, comme une annonce d'une virée prochaine sur Bordeaux!!!
En attendant c'est vers le Sud que vont me guider mes pas dans moins de quinze jours, vers le Portugal, plus précisément à Obidos. En effet grâce à Maloud une fidèle lectrice, je suis, comme Mamina il y a deux ans, sélectionnée pour le festival international du chocolat à Obidos parmi 6 amateurs du monde entier.... Nul doute que j'aurai plein de choses à vous raconter à mon retour....